Terrot fut fondée en 1887 par Charles Terrot à Dijon. Après les bicyclettes et de nombreuses autres constructions mécaniques, la marque devint l’un des leaders de la motocyclette en France. Ses 250 et 350 cm³ furent très populaires durant l’entredeux-guerres et la marque fut le plus important constructeur français de deux-roues motorisés de moyenne et grosse cylindrée. Terrot remporta le Bol d’or en 1934. La 500 RL, équipée d’un monocylindre 4 temps de 499 cm³ à soupapes latérales, est dévoilée au Salon d’octobre 1930 et sera construite jusqu’en 1936. Sa boîte « semi-encastrée » dans le moteur, mais qui reste détachable est caractéristique. Terrot sera absorbée par Peugeot en 1959. Quant aux frères Bernardet, ils commencèrent à construire des side-cars en 1922 à Bourg-la-Reine et se firent plus tard connaître pour leurs scooters dont ils furent des pionniers dès 1948. Georges Feuillère (1910-2004), le père du propriétaire, fut apprenti chez Durrand, agent Terrot à Toulon en 1927. C’est de
là qu’est née sa passion pour la célèbre marque Dijonnaise. Il fut l’ami des frères Nougier, de Jackie Bœuf, de Pierre Berlie, grandes célébrités dans le monde de la moto dans le midi et en France. Il a découvert cet attelage d’une Terrot 500 RL équipé d’un side Bernardet en janvier 1974 dans le petit village de Mazaugue, au pied de la Sainte-Baume. Une révision complète de la mécanique a été effectuée, re-segmentation, rodage des soupapes, chaîne primaire et lièges d’embrayage changés, renforcement de l’attelage, chromage de qualité, sellerie et peinture (10 couches de peinture cellulosique). Avec cette moto, il a participé à de nombreuses rencontres (Charnay-les-Mâcon, Marseille, circuit Paul Ricard, Avignon). Il est malheureusement décédé en 2004 et sa moto, hormis un pneu neuf a l’arrière et le résinage du réservoir, est restée silencieuse jusqu’à ce jour…