1981 Lamborghini Countach
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Baujahr1981
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Chassisnummer1121272
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Motornummer1121272
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Losnummer124
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Referenznummer29216_124
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ZustandGebraucht
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Standort
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AußenfarbeSonstige
Beschreibung
1981 Lamborghini Countach LP400S Series II
Coachwork by Bertone
Chassis no. 1121272
Engine no. 1121272
Ex-Salon de Genève 1981
1981 Lamborghini Countach LP400S SERIES II
Châssis n°1121272
Moteur n°1121272
Rare version dite ''Low-Body''
Seule Countach LP400S Serie 2 connue en peinture Blu Notte Metallizzato
Entre les mêmes mains depuis 20 ans
Important dossier de factures
"Développée par Walter Wolf et Gianpaolo Dallara, la LP400S était la voiture que la Countach aurait dû être depuis le début ; elle disposait enfin du châssis nécessaire pour gérer correctement la puissance disponible." Richard Dredge, Lamborghini Miura, Countach, Diablo, Murciélago.
La légendaire Miura allait être difficile à remplacer, alors la manière avec laquelle sa successeure allait éclipser la plus grande supercar des années 1960, fut un coup de génie.
Sensation du Salon de Genève de 1971, la Countach a été dessinée, comme sa prédécesseuse, par Marcello Gandini de la Carrozzeria Bertone. Agressive sous tous les angles, la Countach n'était rien de moins que spectaculaire, suggérant qu'elle avait été conçue sur une autre planète. Comme l'observait le magazine Motor : « En 1971, peu de gens qui regardaient la Countach originale auraient pu la considérer comme autre chose qu'un concept car. Il y avait ces portes pour commencer, puis ce cockpit d'avion, avec son épouvantable visibilité arrière, sans parler de l'étrange configuration moteur/transmission. Heureusement, Lamborghini a ignoré les critiques sur le prétendu manque de praticité de la voiture, et la Countach est entrée en production et n'a été modifiée que dans les détails. ». Finalement, la version de production ne sera disponible qu'après deux ans, les livraisons commençant en 1974.
Les trains roulants étaient en grande partie repris de la Miura, même s'il était reconnu que les défauts de cette dernière en termes de maniabilité et de stabilité ne seraient pas tolérables sur la Countach. Dans le même temps, la chaleur et le bruit dans l'habitacle ont dû être limités tandis que la maniabilité de la boite de vitesse était adoucie. Le V12 à quatre arbres à cames de la Miura a été retenu pour la Countach, bien que cette fois installé longitudinalement et équipé de carburateurs Weber à tringlerie latérale. Pour obtenir une répartition optimale du poids, le designer Paolo Stanzani a placé la boîte de vitesses à cinq rapports devant le moteur, entre les sièges, et le différentiel - entraîné par un arbre traversant le carter - à l'arrière. Le résultat fut un changement de vitesse plus précis et une voiture mieux équilibrée que la Miura.
Lorsque la production a commencé en 1974, la Countach arborait un châssis tubulaire amélioré, remplaçant le semi-monocoque du prototype, la carrosserie, elle, était en aluminium. L'une des caractéristiques les plus frappantes de la Countach était les portes, qui s'ouvraient verticalement et étaient soutenues par des vérins hydrauliques. La Countach de production était équipée du V12 4,0 litres - au lieu du moteur 5,0 litres du prototype. Même avec le plus petit moteur produisant « seulement » 375 chevaux, la Countach pouvait atteindre 274 km/h grâce à son aérodynamique travaillée et, naturellement, elle était dotée d'une tenue de route adaptée aux circuits. Désignée « LP400 » par l'usine (LP = Longitudinale Posteriore, décrivant l'emplacement du moteur), la première Countach est communément connue sous le nom de « periscopio », du nom de son périscope central, percé dans le toit, qui offrait une vision vers l'arrière.
« En termes d'esthétique et de performances de voiture de course transposables sur la route, il n'y a tout simplement pas de meilleure voiture. Il est également difficile d'en imaginer une meilleure", a déclaré le magazine Car. Pourtant, Lamborghini parvint encore à améliorer son concept, sous la forme de la LP400S, qui présentait d'importantes modifications du châssis et de la suspension pour exploiter les caractéristiques du nouveau pneu P7 de Pirelli. Grâce à son design révolutionnaire, le P7 offre des niveaux d'adhérence jusqu'alors inimaginables ; les améliorations apportées au châssis de la Countach ont transformé la voiture : « Elle monte à 300 km/h : on le sait, on l'a essayé », déclare Car. La LP400S a été produite entre 1978 et 1982, date à laquelle 237 exemplaires avaient été fabriqués.
Son design révolutionnaire a établi de nouvelles normes. La Lamborghini Countach est l'une des voitures de sport les plus emblématiques du XXème siècle. Sa version LP400S en est sûrement la quintessence.
Nous sommes à la fin des années 1970, Lamborghini, alors propriété des Suisses Georges-Henri Rosetti et René Leimer, connait de grandes difficultés financières. En 1978, la firme est mise sous procédure de sauvegarde par les tribunaux italiens. Acquise par l'italien Alessandro Arteses, Lamborghini ne parvient pas à remonter la pente et doit à nouveau changer de mains en 1979, au profit de Raymond Noima et Hubert Hahne. Pour autant, Automobili Lamborghini fait faillite en 1980 et est ainsi voit placée en liquidation judiciaire. Ce sont donc les frères Jean-Claude et Patrick Mimran qui reprennent le flambeau en 1981.
C'est dans ce contexte tout particulier que commence la vie de cette Countach LP400 S. Initialement commandée par René Leimer, elle fut produite dans le courant de l'année 1979 sous la forme d'une LP400 S Série 1, numéro 1121070, soit, l'une des 50 premières Countach S fabriquées. Peinte en bleu métallique assorti d'une sellerie bleue, la Countach ne quitte finalement pas l'usine, observant les différents rachats de la marque depuis l'intérieur. C'est finalement en préparation du Salon de Genève ayant lieu du 5 au 15 mars 1981, que 1121070 est mise à jour par l'usine pour recevoir les éléments de la Série 2. Elle conserve sa couleur Blu Notte spécifique, tandis que son habitacle bleu est revu avec des inserts blancs. Également, les jantes Campagnolo Bravo spécifiques aux Séries 1 sont remplacées par le modèle épuré des Séries 2. C'est également à cet instant que la voiture reçoit son aileron arrière et ses rétroviseurs Vitaloni Baby Tornado assortis à la peinture. Devenant alors une Série 2, 1121070 se voit alors confié une nouvelle identité par l'usine de Sant'Agata Bolognese : 1121272. Le châssis, les plaques d'identification ainsi que le moteur sont donc renumérotés en conformité avec la mise à jour de la voiture actant désormais sa naissance en 1981. Par ailleurs, il nous est indiqué que 1121272 fut équipée d'options spécifiques telles que les pneus avant ''large'', les échappements Ansa ''course'', les carburateurs Weber 45 DCOE, ainsi que les arbres à cames ''course''. Prête en date du 27 février 1981, 1121272 est exposée au Salon de Genève 1981, sur le stand officiel Lamborghini, aux côtés des prototypes LM001 et Jalpa (châssis 40058 de 1978), ainsi que d'une Miura S modernisée (châssis 4808 de 1971) et d'une autre Countach LP400 S, rouge pour sa part. Cette dernière était malheureusement déjà vendue lorsque le Suisse Serge W. visite le Salon, or, il souhaite alors acquérir une Countach neuve dans un délai des plus restreins, mais il la souhaite peinte en rouge. Par conséquent, Monsieur W. se porte donc acquéreur de 1121272 que Lamborghini promet de repeindre en rouge dans les jours suivant le salon et après acquittement d'une facture de 115 000 Francs.
Immatriculée en Suisse sous le numéro VD 10894, la Countach fut conduite à Paris par son heureux propriétaire qui s'en servit pendant près de 10 ans. C'est en effet pendant l'hiver 1993/1994, que la Countach est remisée, à la suite d'une frayeur sur le périphérique parisien, endommageant légèrement le côté gauche de sa carrosserie. Elle ne revoit la lumière que 13 ans plus tard, en 2004, lorsque le propriétaire actuel en fait l'acquisition, à Sannois-sur-Seine. 1121272 portait encore sa peinture rouge et son habitacle bleu et blanc, mais nécessitait de nombreux soins pour retrouver sa gloire. Dans un premier temps, la voiture connaît une remise en route complète sur plusieurs années, comprenant une réfection partielle de son moteur (segments, coussinets, joints, réservoirs, carburateurs, allumage...), ainsi que de ses trains roulants (amortisseurs, roulements, silentblocs, pivots...). En 2010, 1121272 entre en carrosserie pour être repeinte dans son Blu Notte d'origine. En 2011, le système d'embrayage est remis à neuf. Surtout, en 2014, le V12 connaît une réfection complète par Stanislas Kurolonek (ancien chef d'atelier Ferrari), comprenant notamment le remplacement des quatre arbres à cames, du vilebrequin et des douze pistons. En 2018, le circuit hydraulique de freinage et d'embrayage est révisé intégralement et la climatisation remise en état. Plus récemment, en 2023, le train avant est remis à neuf, les pneus avant remplacés, le freinage révisé et une géométrie réalisée. Les élargisseurs d'ailes arrière, le spoiler avant et les quatre jantes sont repeints pendant l'hiver 2023 puis la carrosserie comme l'habitacle connaissent un detailing complet pour parfaire la présentation de la voiture.
Sujette à un entretien régulier, 1121272 fut régulièrement utilisée au cours de ces vingt dernières années. En effet, passionné de supercars, le propriétaire actuel de cette Countach l'a conduite à diverses occasions, qu'il s'agisse de l'ouverture du Rallye Lyon-Charbonnière 2015 ou l'exposition Lamborghini au Salon Epoqu'Auto 2018, aux côtés du prototype P140.
Aujourd'hui, 1121272 se présente dans sa configuration exacte du Salon de Genève 1981. Sa peinture, bien qu'ayant plus de 10 ans, présente encore très bien malgré quelques légers défauts d'usage. Sa sellerie bleu et blanche conserve ses cuirs et tissus d'origine, le tout fut nettoyé et rénové récemment pour offrir une belle présentation tout en conservant une élégante patine.
Surtout, lors d'un essai routier, au mois de décembre 2023, nous avons pu constater un bon fonctionnement de la voiture dans sa globalité. Le moteur démarre sans encombre et affiche une excellente pression d'huile. Les montées en régime sont franches et régulières tandis que les températures d'eau et d'huile restent stables. Le volant ne fait pas remonter de jeu particulier dans le train avant et la tenue de route est saine. Enfin, nous également pu vérifier le bon fonctionnement des équipements électriques de la voiture. Elle affiche 42 600 kilomètres au moment de la rédaction de ce catalogue.
Lors du detailing de 1121272, nous avons pu effectuer un relevé des différents numéros de la Countach, permettant de témoigner de son histoire toute particulière et de sa mise à jour de 1981. Ces numéros, ainsi que le dossier de la voiture sont consultables sur demande.
Il s'agit là d'un exemplaire unique, tant par son histoire, que par ses coloris, d'une rare Lamborghini Countach LP400 S 'Low-Body' Série 2. Immatriculée en France, elle sera vendue avec sa carte grise, un important dossier de factures courant sur les 20 dernières années, ainsi que les catalogues de pièces et revues techniques d'époque.