1959 Lotus Elite S1
Chassis no. 1101

1959 Lotus Elite S1
Châssis n° 1101

• Préparée pour les compétitions historiques
• Passeport Technique Historique valide jusqu'en 2030
• Eligible à de nombreuses manifestations internationales, notamment Tour Auto et Le Mans Classic
• Carte grise française

« Les qualités routières de l'Elite se rapprochent autant que possible de celles d'une voiture de course, offrant une expérience rare pour un automobiliste ordinaire. » – The Autocar.

Avec la Lotus 14 de 1957, plus connue sous le nom d'Elite, Colin Chapman prouva que son génie de la conception et de la construction de voitures de course pouvait s'appliquer tout aussi brillamment aux modèles routiers. L'Elite, cependant, ne fut pas simplement conçue pour la route : Chapman la créa avec des objectifs de compétition, visant notamment des victoires de classe au Mans et au Rallye Monte-Carlo. Elle intégrait des innovations issues des monoplaces de Lotus, faisant de l'Elite un modèle révolutionnaire.

Véritable vitrine d'innovation, l'Elite se distinguait par une structure monocoque en fibre de verre (la première au monde), une suspension indépendante aux quatre roues inspirée des voitures de course Lotus, une direction à crémaillère et des freins à disque sur les quatre roues, avec des disques arrière montés en position intérieure. Elle était propulsée par un moteur Coventry-Climax FWE, un quatre-cylindres léger à arbre à cames en tête de 1 216 cm³ développant 75 ch. La boîte de vitesses, empruntée à la MGA, fut modifiée avec un carter en alliage et un carter d'embrayage spécifique.

Son design, œuvre de Peter Kirwan-Taylor et de l'aérodynamicien Frank Costin, présentait une élégance toute en courbes et un coefficient de traînée remarquablement bas (0,29). Peu de concessions furent faites au confort ou à l'insonorisation, mais cela ne découragea pas les clients de l'Elite, séduits par sa vitesse de pointe de 180 km/h et son comportement routier exceptionnel. Présentée au Salon d'Earls Court en 1957, l'Elite entra en production en 1958.
La fabrication des carrosseries fut confiée à Maximar, un fabricant de bateaux, qui en livra environ 250 pour un assemblage dans l'usine Lotus d'Edmonton, au nord de Londres. En 1960, pour répondre à une demande croissante, Lotus transféra la production dans une usine flambant neuve à Cheshunt, dans le Hertfordshire. Lorsque la production prit fin en 1963, environ 1 078 exemplaires avaient été produits.

Sur circuit, l'Elite confirma les ambitions de Chapman. Dès 1959, elle remporta sa première victoire internationale de classe aux 1 000 km du Nürburgring, avant de décrocher cinq victoires de classe aux 24 Heures du Mans, tout en remportant à deux reprises l'Index de Rendement Thermique. Ses meilleures performances globales inclurent deux 8e places au classement général. Aux mains de pilotes de renom tels que Jim Clark, Trevor Taylor, Peter Lumsden ou Les Leston, l'Elite devint une référence des compétitions nationales et internationales de voitures de sport et de GT. Aujourd'hui encore, de nombreux exemplaires continuent de briller dans les épreuves historiques.

L'actuel propriétaire acquit #1101 lors d'une vente aux enchères en 2022. La description présentait alors la préparation de la voiture comme ayant été entièrement reprise par son propriétaire. Un nouveau moteur développant 220 ch, réalisé par le spécialiste anglais Peacock Engineering, avait été installé et la boite de vitesses entièrement refaite. Elle s'est entre ses mains illustrée au Grand Prix de l'Âge d'Or et aux Dix Mille Tours du Castellet en 2016. Accompagnée de son PTH FIA FFSA valide jusqu'en 2030, quelques ajustements seront toutefois à prévoir pour la remettre sur circuit. Accompagnée d'un historique consultable et de son ancienne carte grise française barrée. Cette voiture nécessite une remise en route avant toute utilisation, après une longue période d'immobilisation.