1936 Packard Super Eight
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Year of manufacture1936
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Mileage27 km / 17 mi
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Car typeStation Wagon
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Lot number048
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DriveLHD
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ConditionRestored
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Interior colourBrown
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Number of doors4
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Number of seatsmore
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Location
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Exterior colourBeige
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GearboxManual
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Performance150 PS / 111 kW / 148 BHP
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Drivetrain2wd
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Fuel typePetrol
Description
Packard faisait partie de l’élitiste clan des trois P (Packard, Pierce-Arrow et Peerless) qui représentait le summum du luxe américain de l’entre-deux-guerres, bien avant Cadillac, Lincoln ou même Duesenberg. Le premier moteur 8 cylindres en ligne de Packard, apparu sur les modèles Eight (8) en 1924, marquait le début d’une nouvelle ère pour l’automobile de luxe américaine. Avec ce huit cylindres en ligne, l’équipe technique de Packard, dirigée par le légendaire colonel Jesse Vincent, avait créé un moteur puissant, silencieux, souple, fiable et endurant et complètement exempt de vibrations. La Eight était dotée de freins aux quatre roues et son moteur 8 cylindres de 5,9 litres à soupapes latérales et vilebrequin à neuf paliers développait 85 ch. La gamme comprenait à l’origine dix modèles, construits avec un soin extrême, sur deux empattements, 3,45 m et 3,63 m. La boîte manuelle à quatre rapports était dotée en série d’un rapport spécial très long pour rouler dans la boue ou sur la neige. À partir de 1929, Packard ne construisit plus que des 8 cylindres avant de mettre un V12 à son catalogue en 1932. Pour la Eight, les séries s’échelonnèrent des 600 de 1924 jusqu’aux séries 1900 de 1941. Notre modèle fait partie de la série 1400 de 1936.
En ce milieu des années 1930, en pleine crise économique, les Packard à moteurs V8 ou V12 était incontestablement les plus prestigieuses automobiles américaines et surtout les plus vendues, loin devant Pierce-Arrow, Peerless et bien sûr Cadillac - qui avait encore du mal à s’imposer à l’époque. 1936 est l’année de la 14e série des Packard 8 cylindres. Comme chez tous les constructeurs de luxe américains de l’époque, la marque propose un catalogue de carrosseries pléthorique avec le choix entre plusieurs empattements (3,43 m, 3,60 m et 3,73 m) et plusieurs carrossiers, dont Dietrich et Le Baron en plus des carrosseries usine. Cette 14e série de 8 cylindres se compose de trois modèles, la 120 B Eight (282 ci/120 ch) avec 8 choix de carrosseries, la Eight (320 ci/130 ch) déclinée en 1400 (berline 5 places), 1401 avec 9 choix de carrosseries, et 1402 avec 7 choix de carrosseries, et la Super Eight (384,4 ci/150 ch)
déclinée en 1403 (berline 5 places), 1404 avec 9 choix de carrosseries et 1405 – notre modèle – avec 7 choix de carrosseries. Notre Super Eight est donc une Limousine 1405/955, équipée d’un 8 cylindres en ligne de 6 292 cm³ développant 150 ch à 3200 tr/min. Les prix des modèles 1405 allaient de 3 390 $ pour la berline 5/7 places à 5 815 $ pour le coupé de ville 5/7 places LeBaron. Les modèles 1403, 1404 et 1405 furent construites à 1 330 exemplaires. Cette superbe américaine, emblématique des années 1930, est représentative du meilleur de ce que pouvait produire l’industrie automobile américaine en matière de luxe.
Cette voiture (châssis n° 4TH939218) dont la date de première mise en circulation remonte à 1936 est une limousine qui
officiait à l’ambassade des États-Unis à Nice pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les tampons de police militaire officiels pour circuler en zone libre étaient encore visibles sur la feuillure du montant de la porte conducteur lorsque le vendeur l’a achetée. La voiture, dans un état exceptionnel, a été entièrement restaurée à l’américaine dans ses moindres détails. La carrosserie a été désolidarisée du châssis qui a été sablé, les boiseries de portes avant et du pied avant ont été refaites par des spécialistes. Sa teinte noire d’origine a fait place à une couleur crème (conforme à une teinte Packard de 1937), appliquée dans les règles de l’art par un professionnel de la restauration. Sa carrosserie est une des nombreuses carrosserie usine proposées au riche catalogue de l’époque. Sa mécanique, démontée jusqu’au dernier boulon, a subi une réfection intégrale avec une exigence de qualité à la hauteur de celle de Packard à l’époque. Son intérieur en drap est superbe, comme aux premiers jours. Ce genre de modèle, pratiquement inconnu en Europe, représente tout ce que l’Amérique faisait de mieux à l’époque en matière d’automobiles de prestige.