1969 Maserati Ghibli
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Year of manufacture1969
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Chassis numberAM.115.784
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Engine numberAM.115.784
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Lot number163
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Reference number30406_163
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ConditionUsed
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Location
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Exterior colourOther
Description
1969 Maserati Ghibli 4.7
Coachwork by Ghia
Chassis no. AM.115.784
Engine no. AM.115.784
Livrée neuve en France au Baron Empain
1969 Maserati Ghibli 4.7L
Châssis No. AM.115.784
Moteur No. AM.115.784
Vendue neuve par les Ets. Thépenier
Seulement trois propriétaires privés
Possède toujours sa sellerie d'origine
Copie du bon de commande au dossier
Prétendante reconnue au titre de « plus belle automobile des années 1960 » la Ghibli de Maserati fit ses débuts sous forme de coupé au Salon de Turin de novembre 1966. Dessinée à la Carrozzeria Ghia par Giorgetto Giugiaro et baptisée du nom d'un vent saharien, la Ghibli rivalisait avec la Ferrari Daytona sur le plan des performances sa vitesse maximale avoisinait 275 km/h tout en la battant pour le prix et, peut-être, pour la ligne. Longue de plus de 4,50 m et large de 1,80 m, la Ghibli occupait un généreux espace au sol pour une deux-places, mais peut-être le point le plus sidérant de sa silhouette était-il sa hauteur ou plutôt son absence de hauteur. Le graissage à carter sec avait permis d'installer le moteur très bas dans le châssis, d'obtenir une ligne de capot surbaissée, tandis que des débattements de suspension limités évitaient que les pneus ne vinssent toucher les passages de roue. La ligne du toit s'étendait sans rupture du haut du pare-brise très incliné jusqu'à l'arrière tronqué, Giugiaro ayant ainsi conçu un habitacle plus bas que ceux des autres GT contemporaines.
Comme la Mexico 2+2 produite parallèlement, la Ghibli utilisait une version raccourcie du châssis tubulaire de la berline Quattroporte avec un pont arrière rigide oscillant. Se distinguant des systèmes de suspension plus complexes de ses rivales, la Ghibli utilisait des ressorts à lames et un seul bras de guidage, réalisant ainsi une suspension bien plus facile à entretenir. Le propulseur était le puissant V8 à 90 degrés et quatre ACT de Maserati, groupe dérivé du type 450 S de sport-compétition. Ce moteur d'une cylindrée de 4,7 litres jusqu'en 1970 fit place à une version « SS » de 4,9 litres. Le gain de puissance était minime, mais dans les deux cas, la performance était stupéfiante avec un temps de 16 secondes à peine de 0 à 160 km/h. Cette accélération
« écrasante » était due au couple énorme du V8 qui faisait de la Ghibli une des GT les plus faciles et les plus reposantes à piloter en son temps. Au total, 1,149 coupés et 125 spyders virent le jour jusqu'à l'arrêt de la production en 1973. Une des plus étonnantes voitures jamais produites, la Ghibli qui fut une sérieuse concurrente de la Daytona représente aujourd'hui un excellent rapport qualité-prix.
D'après son dossier d'historique plutôt fourni, cette Maserati Ghibli 4.7L, châssis 115.784 fut commandée aux Ets. Thépenier par le Baron Edouard-Jean Empain, le 24 octobre 1968, spécifiquement dans la teinte Blu Medio assortie d'un intérieur en cuir beige et moquettes assorties. La voiture fut donc mise en production le 6 novembre 1968 et mise en livraison le 9 décembre suivant. C'est le 16 décembre 1968 que la Ghibli passait aux douanes françaises avant d'être livrée à son nouveau propriétaire. Nous conservons de cette époque, différents échanges écrits entre les Ets. Thépenier et l'administration du Baron Empain, y compris les copies du bon de commande et de la facture d'achat. Elle fut immatriculée le 16 janvier 1969 sous le numéro 3018 VG 75, au 33 de l'Avenue Foch. En 1971 elle est cédée à un propriétaire lyonnais. En 1975, elle changeait de mains et fut immatriculée 133 ANB 75. Acquise en 1991 par son dernier propriétaire privé, elle fut immatriculée 9798 TZ 68. En 2008, de nombreux frais furent mis en uvre pour une remise à niveau mécanique complète, incluant une révision des systèmes de freinage et de refroidissement. Acquise en 2015 par son actuel propriétaire, alors peinte en noir, la Ghibli fut restaurée en carrosserie et remise dans sa teinte d'origine. Également, les moquettes, absentes, furent refabriquées dans un beige semblable à l'origine. Récemment, une révision d'usage fut effectuée. Aujourd'hui, cette Ghibli affiche 82 500 kilomètres au compteur et sera vendue avec un dossier historique retraçant notamment ses premières années, son Certificat Maserati Classiche, différentes factures, son attestation FFVE ainsi que sa carte grise française.